Monsieur le Maire
Nous abordons ce soir le
débat d’orientation budgétaire, nous aurions aimés des bases plus solides pour
engager ce débat. Les orientations que vous exposez sont limitées A cette
période de l’année, pour ce débat, vous pourriez mettre à notre disposition des
éléments, même préliminaires, sur l’exécution budgétaire de 2014. Je vous
rappelle que le débat d’orientation budgétaire est une exigence de transparence
à l’égard des populations.
Vous, et vos élus de la
majorité, vous vous orientez vers une hausse des taux d'imposition sous prétexte,
en autre de compenser la baisse de la dotation de l'État. Force est de constater
que le projet de loi de finances 2015 du gouvernement, dont vous soutenez la
politique, contient des dispositions particulièrement inquiétantes et
révoltantes qui s’inscrivent dans une austérité renforcée.
Pourtant, plusieurs pistes
d’économie sont envisageables mais avant cela, nous souhaiterions éclaircir un certain nombre de points :
La mise en place des
rythmes scolaires pèse sur les finances de la commune. Vous nous avez
d’ailleurs annoncé lors de la commission finances une dépense de
1 200 000€. Ce chiffre est exorbitant et représente 1200 euros par
enfant lorsque dans les communes de même strate la dépense est d’environ 200
euros. Nous vous avions d’ailleurs fait remarquer la disparité des tarifs
horaires selon les intervenants. N’y-a-t-il pas là, un vrai effort de
rationalisation et d’économie à penser
La vente du patrimoine
communal a généré des recettes et va encore en généré en 2015, ceci n’a
malheureusement pas permis de mettre à l’abri les Morangissois d’une hausse
d’impôts.
Vous avez eu recours à
l’emprunt, alors que nous sommes déjà très endettés (1800 euros de dettes par
habitant). Avez-vous l’intention d’utiliser ce levier en 2015 ?
Pourquoi des pistes sur le levier économique ne sont pas abordées
« Développement du commerce, installation d’entreprises ?
« Développement du commerce, installation d’entreprises ?
Vous avez fait le choix
d’une politique d’urbanisation. Vous savez que les logements et les logements
sociaux notamment, ne rapportent pas de recettes fiscales et coûtent davantage
à notre collectivité car quand il y a des recettes perçues par la ville, elles
ne couvrent pas l’ensemble des frais relatifs au fonctionnement de ces
services. On parle de 1 point de recette pour 1.6 de dépenses. Vous allez donc
enfoncer davantage la ville dans une fragilité économique.
En revanche, notre zone
industrielle est source de recettes fiscales et d’emplois, hors à ce jour, un
certain de nombres de locaux de notre zone sont vendus aux promoteurs ou en
cours de négociation alors que notre zone industrielle est classé en zone UL
zone qui interdit les constructions d’habitation sauf si elles sont destinées
aux personnes dont la présence est indispensable au fonctionnement ou au
gardiennage.
Hors, ce mois-ci encore, le
13 rue Descartes a été vendu à ORTEC IMMOBILIER, Bouygues est en cours de
négociation avec l’ancienne société de métallurgie TLMC 1 rue de Juvisy.
Pourquoi les promoteurs s’intéressent tant à notre zone industrielle. Savez-vous
des choses que nous ignorons ?
Concernant la
mutualisation de certains services ou le groupement de commande, pouvez-vous
nous dire ce que représente finalement l’économie puisqu’un certains nombres d’actions
ont été mis en place en 2014.
Nous sommes lucides, il
faudra faire des choix douloureux. Vous préconisez un budget préparé en commun
par la majorité et son opposition, nous participerons au débat, mais il ne faut
pas confondre les rôles. Vous vous êtes présentez en mars dernier, notamment en
basant votre campagne électorale sur la non augmentation des impôts, vous avez
gagné, vous devez assumer votre
rôle ! ».
Concernant les pistes
d’économie : Il est urgent de réorienter l’argent vers les dépenses utiles
VOUS POUVEZ ENVISAGER :
La renégociation de la
dette
Favoriser les travaux
internes et limiter le recours aux entreprises
Optimiser les dépenses de
carburant, et les dépenses de fluides Nous regrettons votre manque d’ambition
concernant une politique énergétique. Beaucoup de nos bâtiments sont encore de
véritables passoires à chaleur.
Vous pourriez par exemple
envisager un objectif de 5% de réduction des coûts d’énergie et de fluides avec
la mise en place d’un tableau de bord par site et création d’un comité énergie
Ou encore faire un
diagnostic de l’ensemble des contrats de maintenance, d’assistance ou de
certains services (Entretien chauffage, extincteurs, copieurs, téléphone,
espaces verts…) : comme l’entretien du golf par exemple qui coute cher à
la commune et qui ne génère aucunes recettes.
Nous avons pu déceler
votre volonté ou votre contrainte de baisser les frais de communication, de
fêtes et manifestations, nous pensions notamment aux vœux à la population, à l’organisation d’un
festival ado plus populaire et associatif sans artistes couteux avec une
logistique qui les accompagne tout aussi couteuse.
Vous pouvez également
étudier une dématérialisation complète de l’ensemble des convocations,
documents de commissions et de conseils pour les élus, pour aller vers une
responsabilité écologique et réaliser une économie sur votre consommation de
papier et d’encre.
Pour l’envoi des
courriers, vous pouvez opter automatiquement pour le tarif lent
Réduire la subvention attribuée
au CCAS qui avait fortement augmentée l’an passé.
Réduire les
indemnisations des élus, on demande des efforts à tous, les élus en font partis
Privilégier la promotion
interne plutôt que le remplacement quand il y a des départs en retraite, Etait ce
utile de nommer un directeur de cabinet il y a quelques semaines alors que vous
cherchez des pistes d’économies ?
En conclusion, nous vous
demandons donc d’avoir une politique volontariste de baisse des dépenses de
fonctionnement car il y a encore des gisements d’économie à exploiter. Et que
va s’ajouter l’enveloppe du pacte financier votée jeudi dernier à la Calpe pour
243000€ en faveur de Morangis.
Et enfin d’opter pour une
politique d’investissements d’avenir et raisonnés. Nous sommes donc contre l’augmentation
d’impôts dans un contexte déjà difficile pour les populations où les pressions
financières sont déjà accrues.
